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[ chroniques d'un quotidien mi-figue mi-raisin ]

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  • Photo du rédacteurmandale douce

Leçon #3 Pessimista & Fatalista sont sur un bateau

Je serais bien incapable d’en expliquer la raison, mais je suis le genre de personne qui se fait

affubler de surnoms en tous genres…


P’tit bouchon, papouf’, pedrolita, p’tite teigne (sauras-tu trouver l’indice morpho qui me caractérise?). Le sobriquet qui, je crois, m’a le plus collé à la peau fut celui de "Pessimista". Donné, tu t’en doutes, à un moment de mon existence où j’étais loin de pouvoir prétendre à une carrière de cliniclown.


Et même sans passe difficile, force est de constater que, dans le passé, j’ai peut-être (je dis bien peut-être), eu une légèèèèère tendance (mais vraiment légère, un nuage de lait dans un café noir), à être pessimiste. Pessimisme qui agissait en alternance et en sororité avec sa best déviance ever, à

savoir le fatalisme.

Kim Jong Lol

J’en parle au passé comme si cette époque était complètement révolue, et c’est un peu vrai. Tout du moins en partie. Il me semble que de toute manière aucun de nous ne peut se prétendre d’humeur

ou d’état d’esprit linéaire. Et c’est tant mieux. Enfin je crois...


À l’époque à laquelle je faisais référence plus haut, je me souviens avoir été hilare lorsque mon acolyte m’avait lancé ce qualificatif. Un peu circonspecte aussi. Parce que, évidemment, moi qui me connais bien, je trouvais pas que j’étais pessimiste, mais plutôt réaliste à tendance défaitiste. Quand je te dis que la langue française est magnifique. 50 nuances d’humeur en 23.458 adjectifs.


Pour moi, le fait d’affirmer sans ciller que "ben oui bien sûr que je vais rester seule toute ma vie, regarder les voitures passer, m’encroûter dans un job qui ne me fait plus vriller et me diriger inéluctablement vers une vieillesse bardée de regrets", c’était pas être pessimiste. J’étais "juste"

occupée à retranscrire une vérité.


La seule chose probablement vraie là-dedans c’est qu’il m’était d’une certaine manière plus facile de cultiver ma part obscure que de remuer un peu le gravas, désherber le terrain, foutre un peu de terreau et tenter de planter des tournesols. Ça parait complètement con et irréaliste, mais au moins c’est de l’énergie bien investie, qu’importe la funeste destinée de ces Helianthus annuus (j’te jure

que c’est le nom latin).


Puis, après le règne implacable de Pessimista, un nouveau surnom fit irruption. Darky. De l’eau avait coulé sous ma chape de plomb, et avec cette nouvelle interpellation j’avais le sentiment d’avoir passé un niveau. Le pan de noirceur était toujours là, mais n’agissait plus comme une ancre imperturbable.


Y a encore du taf, car il semblerait que mon mental soit surmusclé à la négativité et à l’auto-acharnement (contrairement à mes cuisses, c’est ce qu’on appelle un coup de pute). C’est une

habitude dont il est difficile de se défaire, car elle est rassurante.


Ces dernières années se sont avérées compte tripes (ceci n'est pas une coquille) en termes de nouveaux apprentissages. Du coup jme dis qu’il faut laisser le temps faire son œuvre, tout en étant

vigilante à ne pas se complaire dans la tourbe.


Désormais, même si certains ne me semblent plus en totale adéquation avec ce que je suis, tous ces surnoms font écho à une période précise de ma ligne temporelle. Ils m’ont été donnés par des personnes différentes qui ont décelé quelque chose de mon identité et qui ont été assez gentils pour imaginer une façon de m’interpeller avec affection. Du coup je les aime tous. Et continue de

m’y reconnaître un peu dans chacun.

Après réflexion, Kimmy ne trouve cet article ni drôle ni intéressant

C’est quoi ton petit surnom à toi ? Ça m’intéresse tiens…


À la revoyure.

Et à la vôtre!

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